La présentation sur l’état et le devenir de la semagest proposée par M. le maire lors du dernier conseil municipal ne peut que laisser perplexe…
-Tout d’abord concernant les délais de prise de décision : plus d’un an avant de procéder à un audit, alors que la situation financière de la semagest est réputée « tendue » ! L’explication habituelle « nous étions coupés de l’information » est toujours aussi peu crédible, M. Tuvéri ayant toujours refusé de siéger en commissions et au conseil d’administration.
- La perplexité devient consternation lorsque l’on aborde la question du port. Où l’on apprend que la semagest n’a pas soumissionné à l’appel à candidature pour la gestion du port. Alors que l’imminence de cet appel était connue de tous, ni le directeur, ni le président (Mr Restituito), ni visiblement le maire ne se sont inquiétés du suivi de la procédure. Tout le monde dit ne pas comprendre. Le résultat de l’opération est néanmoins la perte de la gestion du port pour la semagest et des 223 000 euros qu’elle en retirait. Or la société ne peut s’offrir le luxe de cette perte.
Car la semagest est réputée endettée. Là aussi, difficile d’avoir un point précis de la situation. Les comptes de 2008 ont été présentés au public avec difficulté fin juin 2009 et le budget prévisionnel de 2009 n’a pas été évoqué alors que nous sommes en juillet !
-Quant aux perspectives, elles sont confuses. Malgré l’audit demandé, la vision de la situation ne s’est pas éclaircie pour l’équipe majoritaire. Le maire a annoncé que la semagest a perdu sa compétence d’aménageur, qu’elle pourra peut-être la récupérer dans éventuellement 3 ans sans que les modalités en soient précisées.
Ce qui est sûr, c’est que la semagest doit être conservée. La mairie détenant 83% du capital de la semagest, en cas de dissolution, les dettes de la semagest viendraient se surajouter à celle de la mairie mettant celle-ci dans une situation de réelle difficulté.
Le résultat de la politique de la mairie et de ses indécisions dans cette affaire est que le programme de construction envisagé initialement est différé. Plus d’un an a été perdu. Il va falloir trouver un opérateur, mettre en attente le projet du couvent pour en démarrer un sur l’ancien hôpital ou la dalle des Lices…
Que vont en penser les tropéziens qui risquent de payer l’addition si l’opération est mal menée et si les programmes de construction ne peuvent voir le jour comme prévu ?
Quant à nous, nous aurions souhaité, une fois de plus, voir M. le maire et son équipe faire preuve de plus de rigueur et de méthode dans l’approche de ce dossier afin de nous présenter un plan d’action empreint de clarté et non pas ces rapports vaporeux et hésitants.
Les solutions existent.