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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 21:20

 BAVAR du 3 juillet au 24 juillet 2009


La société d’économie mixte ajoute à ses difficultés financière la perte de la gestion du port. Ses responsables ont tout bêtement oublié de soumissionner.

Pas de 3e bassin (ça, c’était prévu et claironné pour remporter les élections), pas de nouveaux logements avant 2012- 2013, ni au quartier du Couvent, ni sur la dalle des Lices, et encore moins les terrains de l’ancien hôpital (ça, c’était pas dans les promesses électorales), plus aucune velléité par ailleurs de se positionner en aménageur pour les projets urbanistiques des communes de la presqu’île (ça, on s’en doutait après les problèmes apparus avec les élus de La Croix-Valmer et de La Mole, pas vraiment satisfaits des prestations de la Société d’économie mixte d’aménagement et de gestion de Saint-Tropez) .

Et, cerise sur le gâteau, incroyable mais vrai, plus de gestion du port non plus puisque la SEMAGEST n’a pas fais acte de candidature pour le renouvellement de sa DSP (délégation du service public).

On croit rêver. C’est plutôt cauchemardesque. Les banquiers, constatant que la SEM va devenir une coquille vide, s’en vont voir ailleurs s’il fait meilleur, les investisseurs privés qui abondaient le capital reprennent leurs mises, bref si la SEM n’est pas encore en cessation de paiement elle en prend le chemin.

 

Toutes ces « bonnes nouvelles » pour l’avenir de Saint-Tropez et des Tropéziens, ne sortent pas de notre imagination vagabonde, pas plus qu’elles ne sont inspirées par la chaude amitié que nous portons au nouveau Maître de Saint-Tropez. Non. C’est Tuvérie lui-même qui l’a annoncé fin juin devant son conseil municipal. Pas plus surpris que ça les élus. Même Mède, réputé leader de l’opposition municipale (si peu d’opposition, vraiment si peu…) n’a pas moufté.

Il a fallu que Vérane Guérin (*), celle qui monte dans les sondages… et aussi au créneau, pose quelques questions pertinentes (voir ci-après) pour que le Maire consente, avec sa bienséance coutumière, à apporter quelques explications.

Merci Vérane Guérin. C’est réconfortant de voir une femme qui en a. Elle représente (électoralement parlant) pratiquement un tropézien sur deux et elle a décidé de poser les bonnes questions, parce que, dit-elle « on a le droit de savoir, ils ont le devoir de nous dire ! »

 

On a donc appris, à ce conseil municipal, que la Commune (actionnaire largement majoritaire de la SEMAGEST, à 83%) est totalement dans le potage. ça va mal, mais ni Pierre Restituito, Président depuis plus d’un an, ni Louis Mallet, toujours directeur (ce nous semble), bien qu’ayant été plus ou moins « placardisé », n’ont apporté la lanterne magique qui aurait permis de comprendre.

 

Pour le Maire, pas d’hésitation en tout cas : « tout ça c’est la faute de Couve. Il a fait que nous cacher les choses et nous donner l’illusion qu’une fois arrivés à la mairie, il suffisait de démarrer les travaux des logements tant attendus. »

Parole, on n’y avait pas pensé. C’est d’ailleurs ce que nous avait expliqué en long en large et en travers M. Mallet, qui voyait des appartements partout, pour les pauvres et pour les riches, et une montée en puissance de la SEMAGEST, appelée à de grandes missions.

Mais ça, c’était à la fin de Couve…

BAVAR, nous avons de la mémoire et des archives, c’est marqué dans le journal de l’époque.

 

Comme l’argent rentre moins bien (la crise plus l’absence de tout produit nouveau qui viendrait renflouer les caisses), le Maire et son équipe ont décidé de ne pas se lancer dans ce qui avait pourtant été prévu : les logements, sociaux ou à moitié sociaux…

Alors, que faire ? « Des décisions très importantes doivent être prises très rapidement – comment le Maire – notamment sur le fait d’arrêter totalement la Sem ou de poursuivre ses activités dans un autre cadre juridique et conventionnel ( ?) La poursuite d’activités pour certaines compétences qui fonctionnent est à envisager et il ne paraît pas souhaitable de liquider la société, pour plusieurs raisons : le coût élevé de l’opération – près de 4 millions – la durée des procédures – de 12 à 18 mois – la mauvaise image pour la commune, même si c’est l’héritage de l’ancienne municipalité. Et l’outil peut s’avérer utile en générant des importantes valeurs ajoutées » (??)

 

En conséquence, la SEMAGEST va abandonner (temporairement ?) la partie aménagement et construction ? Il va lui rester la gestion du parc des Lices, de Saint-Roch et Saint-Antoine, et des logements de la gendarmerie. Pas gras puisque l’essentiel de ses recettes provient de la gestion du port.

Laquelle sera vraisemblablement reprise en régie directe par la Commune. Pourquoi pas ?

R.J.

(*) on consultera avec intérêt le blog de l’opposition :pour-saint-tropez.com

 


Pour l’opposition, Vérane Guérin monte au créneau

Nous avons demandé à Madame Guérin, ses réflexions à propos de la SEM et des réponses plutôt vagues apportées par Monsieur Tuvéri… Voici ce qu’elle nous dit :

 1°) On ne peut que s’étonner, pour le moins, des explications du maire concernant la situation financière de la SEMAGEST. D’abord, pourquoi a-t-il attendu plus d’un an pour demander un audit alors que l’on sait que la trésorerie de la société d’économie mixte est réputée « tendue ». Son explication habituelle « nous n’avions pas d’information » (ndlr : de la municipalité précédente) parait d’autant moins crédible que chacun sait que M. Tuvéri a toujours refusé de siéger en commission et en conseil d’administration de la SEM. S’agissant des projets de construction, dont on parle depuis des années, à ce jour aucune option n’a été prise pour concrètement planifier les dits projets : la SEMAGEST ne pouvant probablement pas être l’opérateur, aucune autre société n’est actuellement pressentie. Les logements pour les Tropéziens ne sont pas pour demain…

 2°) Concernant le port ce n’est plus de l’étonnement mais de la consternation. Comment expliquer que la SEM n’ait pas soumissionné à l’appel de candidature pour la gestion du port ? La SEM est dotée d’un directeur (Louis Mallet) et d’un président (Pierre Restituito, adjoint au Maire) qui ne pouvaient ignorer l’échéance de l’appel d’offres.

Or personne, semble-t-il, ne s’en est préoccupé. En conséquence, la SEM, perdant l’exploitation du port, va perdre les 223 000 euros qu’elle en retirait au titre de sa rémunération ? Le maire dit ne pas comprendre et ne pas savoir ce qui s’est passé… Inquiétant. Quand aux comptes 2008 ils ont été présentés au Conseil avec difficulté fin juin 2009. Et le budget prévisionnel 2009 n’a même pas été évoqué alors que nous sommes en juillet !

 3°) Quelles perspectives ? Malgré un audit, la situation n’est pas éclaircie, au contraire. Si la SEM perd sa compétence d’aménageur, le maire dit ne pas savoir pourquoi, et, lorsqu’il annonce qu’elle pourra peut-être la récupérer dans trois ans, il ne sait pas comment non plus. Ce qui est sûr, c’est que la SEMAGEST doit être conservée. La mairie détient 83 % du capital ; en cas de dissolution, les dettes de la société mixte viendront se surajouter à celle de la commune mettant Saint-Tropez dans une situation de réelle difficulté.

 4°) Combien de temps encore le silence assourdissant durera-t-il sur cette affaire ? Qu’en pensent les Tropéziens qui risquent de payer l’addition si, comme on le murmure, l’endettement de la SEM est considérable et si les programmes de construction ne peuvent voir le jour comme prévu ?

Enfin, quand l’équipe majoritaire sortira-t-elle la tête du brouillard afin de nous présenter un plan d’action empreint de clarté et non pas des rapports vaporeux et hésitants ?

Autant de questions auxquelles, nous semble-t-il, le maire ne peut pas faire l’économie de réponses claires.


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