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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 09:31

vmatin

Var matin: 7 septembre 2011


Sueurs froides sous le soleil tropézien. En plein été, le conseil municipal (notre édition du 4 août) tournait les pages d'un dossier qui pourrait dangereusement lui faire de l'ombre… Celui des « emprunts toxiques ».

Sept prêts à risque ont été contractés lors de la renégociation de la dette entre 2005 et 2007 - donc sous la municipalité précédente de Jean-Michel Couve - auprès du Crédit agricole, Dexia CLF, du Crédit foncier et de la Caisse d'épargne.

« La commune a alors emprunté - principalement pour financer sa politique événementielle - au-delà de ses capacités et en impactant le mandat actuel et à venir », relevaient les élus. Soit 7,2 millions sur l'exercice 2005, 5,8 en 2006 et 7,9 en 2007.

Situation inquiétante

C'est ainsi qu'aujourd'hui le montant de l'encours des taux structurés s'établit à 24 millions d'euros. L'équivalent de 49,24 % de la dette totale restant due qui culminait à… 48,7 millions fin 2010.

« À ce stade, ce n'est plus de l'incompétence. La politique budgétaire menée au cours du mandat précédent a été totalement irresponsable !», s'emporte le maire Jean-Pierre Tuveri, qui étonnamment ne s'était pas insurgé de la situation lorsqu'il était dans l'opposition. Ce dernier se félicite même d'être déjà parvenu à renégocier trois emprunts sans pénalités. Mais la partie est loin d'être terminée. Sur les quatre « prêts boomerang » qu'il reste, l'un inquiète plus particulièrement les élus tropéziens : le prêt « Helvetix ».

Actuellement sur un taux fixe, cet emprunt de 6,7 millions d'euros pourrait être indexé, à partir du 25 mai 2012, sur le franc suisse. « Dans la configuration actuelle, le taux basculerait de 3,94 % à 19,63 %. Mais il n'existe pas de limite de plafond», alerte Christian Chauvin, élu d'opposition du groupe de Vérane Guérin. Lorsqu'on sait que les mensualités courent jusqu'en mai 2024, il y a de quoi se faire des cheveux blancs.

Le premier magistrat fait mine de garder son sang-froid et assure que les négociations se poursuivent avec les caisses prêteuses. « Hélas, les conditions de remboursement anticipé ou de renégociations ont été conclues à l'avantage des banques et les pénalités sont parfois supérieures aux risques encourus », prévient-on en mairie.

C'est pourquoi la voix de Vérane Guérin s'élève. « Il faut attaquer les banques sur les clauses de remboursement anticipé », préconise l'élue d'opposition qui levait le lièvre en 2009 sans provoquer la moindre réaction dans les rangs d'une majorité aujourd'hui affolée. « L'option n'est pas exclue », se contente de répliquer le maire, qui marcherait ainsi sur les pas des édiles lillois, stéphanois et de Seine-St-Denis. Sans garantie. Faute de jurisprudence en la matière.

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