L’élue d’opposition Véronique Guérin a souhaité apporter sa vision sur la situation de la Semagest.
« La mairie a finalement décidé de reprendre le port en régie interne. Voilà qui clôt momentanément les interrogations sur la reprise du port après la non-candidature de la Semagest. Cependant on peut encore s’interroger sur le processus ».
Selon elle, la prise était possible « sans repasser par la case appel à candidature ».La décision ce la mairie suffisait. Et, d’autre part, contrairement à ce que dit depuis le début M.Tuveri, la mairie pouvait tout à fait signaler à la Semagest que l’appel à candidature était imminente ». Pour l’élue d’opposition, un « flou artistique » entoure cet épisode. Outre la perte de la gestion du port « et des 223000€ annuel de rémunération, ce conseil municipal lui a retiré l’aménagement de la concession du Couvent ». [ …]
Annulation de convention du Couvent
Cette décision peut surprendre, poursuit-elle. « Tout d’abord, considérant les sommes déjà investies par la Semagest sur l’opération- apparemment plusieurs millions- en études, acquisition ou sommes dues à titre d’honoraires à différents prestataires, on aurait pu attendre une poursuite du projet. En effet, imaginer un futur opérateur qui reprenne à son compte les coûts engagés paraît très optimiste…Au final, cette opération va avoir forcément un coût pour la mairie. Le premier magistrat dit « en avoir une idée mais ne pas l’avoir chiffré ». Comment, devant l’importance de cette décision peut-on l’adopter sans l’avoir préalablement chiffrée ?
La mairie retirant l’aménagement de la concession du Couvent à la Semagest , il va falloir rembourser à celle-ci les sommes engagées. De surcroît, les propriétaires concernés par son projet risquent de ne pas apprécier cette rupture de contrat et peuvent engager des recours. […]
Perspectives
« Quant à la Semagest, […] elle vient de perdre de sources de revenus substentiels. Et devra envisager de rembourser sa dette propre sur les gestions du patrimoine immobilier et du parc des Lices.
Autant dire que même en allégeant la structure salariale la partie n’est pas gagnée. […] Les promesses électorales d’acquittement de la dette sont loin, car avec cette décision le remboursement n’est certes pas en chemin ».
L’élue évoque enfin le programme de la construction. « Il va falloir commencer un jour ! On ne peut que conseiller au maire et à son équipe de lancer l’opération sur la dalle des Lices. Le terrain appartenant à la marie, il n’y a pas d’obstacle a initier l’opération au plus tôt. Voir le programme immobilier démarrer, c’est le vœu des Tropéziens et l’un des nôtres également. »
Démarcheplus de six cent personnes, commerçants et artisans, ont signé un texte qui a été confié à une élue de l’opposition, pour le présenter au maire.
Depuis février dernier, plusieurs pétitions circulaient dans le village, à l’initiative de différentes personnes. Elles ont été finalement réunies en une seule, portée par Cyril Bauchaud, commerçants des Résidences du Port.
Cet été (notre édition du 21 août dernier), il se lançait dans un tour des commerçants de la ville pour recueillir des signatures.
« De180 personnes au tout début, cela a pris de l’ampleur, et beaucoup de gens voulaient signer : des artisans, des directeur de PME, de sociétés privées, de services, et même de particuliers.
Aujourd’hui, nous avons 677 de personnes qui adhèrent à la pétition. »
Trois points d’achoppement
Tous ces signataires se rangent donc à l’idée que « la ville mène une politique municipale dangereuse pour la santé économique de la ville ».
Quatre points sont mis en avant pour justifier cette sentence. « Le premier point est que la ville est sale. C’est sans conteste le sujet sur lequel tous les gens se plaignent » explique Cyril « et une ville sale repousse les visiteurs. »Le second point concerne « une verbalisation excessive des voitures et des deux-roues avec l’augmentation considérable du nombre d’Asvp cet été. »
Enfin, nerf de la guerre, les animations. « Il n’y a pas de politique évènementielle alors qu’il est aujourd’hui nécessaire d’étaler l’offre d’animations sur les ailes des saisons pour travailler sur huit mois et non plus quatre. »
Faire venir du monde hors saison
Pour les signataires, il s’agit d’instaurer une dynamique ponctuée de « rendez-vous qui feraient venir du monde hors juillet-août. Comme des petits séminaires, des salons dignes de ce nom, des festivals de musique, de cinéma… »
Enfin le texte dénonce « une volonté de tuer la vie nocturne de la ville. »
Les pétitionnaires voudraient transmettre ces documents à la mairie de manière officielle. Ils ont donc contacté l’élue de l’opposition, Vérane Guérin pour quelle soit le relais entre lui et la ville (voir encadré).
« Notre but est l’ouverture d’un dialogue. Réunir les acteurs économiques représentatifs de la ville : commerçants, restaurateurs, hôteliers, sociétés de service. Pour discuter, échanger, proposer. Pour que la situation s’améliore d’ici la saison prochaine. ». Enfin le point le plus important pour les signataires concerne aujourd’hui la prise en compte de démarches. « Un dossier avait déjà été précédemment présenté par une autre équipe et il avait été classé sans suite…C’est une situation représentative du fait que les administrés ne sont pas écoutés » témoigne un commerçant.
Et Cyril de conclure : « Si, avec 677 signature des gens, qui vivent et travaillent à Saint-Tropez, nous ne sommes pas écoutés, où va-t-on ? »
Vérane Guérin répond à son colistier Michel Mède, qui l'accuse de se mettre en évidence : « Oui, j'ai une ambition, celle de répondre aux attentes des électeurs qui nous ont fait l'honneur de nous élire ».
Consternée, Vérane Guérin, par les propos de Michel Mède à son encontre (Var-matin du 29 juillet). Elle lui répond sur tous les points, revendique le leadership de l'opposition municipale, et se défend. oeil pour oeil, dent pour dent.
« M. Mède, absolument silencieux depuis le début du mandat, sort de son mutisme pour défendre la politique municipale sur le dossier de la Semagest (1) et pour assassiner une colistière, voilà qui signe son engagement », dit-elle.
« Obscure stratégie »
« Malgré la démonstration laborieuse de l'ancienne tête de liste, quatre semaines après le conseil municipal où je suis intervenue, mes affirmations restent exactes. Les experts ne s'y trompent pas. Le prétendu droit de réserve invoqué pour justifier son silence est fallacieux. La preuve, il en parle. La commune est majoritaire dans le capital de la Semagest, donc les Tropéziens ont droit à la transparence. D'ailleurs, si je n'avais pas touché du doigt un sujet hyper sensible, on ne m'enverrait pas l'artillerie lourde pour me discréditer ».
« Stupéfaite, choquée et profondément déçue de découvrir dans la presse les accusations » de M. Mède, elle interroge : « Si critique il y avait, nous voyant une fois par semaine avec les autres colistiers, la logique eut été d'en parler. Ce genre de problème, quand il existe, se gère d'abord en interne avant d'atterrir sur la place publique ». Et d'en déduire : « Après avoir perdu deux de ses colistiers en tout début de mandat, il a visiblement décidé, au nom d'une obscure stratégie, de se débarrasser des autres ». « Un des premiers reproches concerne mes prises de parole. Elles sont le résultat de l'inexistence de notre pseudo-leader dans la vie publique ».
Reproche suivant : « ma soi-disant ambition. Eh bien oui, j'ai une ambition. Celle de répondre aux attentes des électeurs qui nous ont fait l'honneur de nous élire. Il faut accepter le résultat d'un vote. Il y a une équipe majoritaire, une d'opposition. Les deux ont des devoirs respectifs. La première doit réaliser le programme promis. La seconde doit servir de garde-fou, pointer les irrégularités, erreurs ou dangers de certains dossiers en son âme et conscience, apporter un autre éclairage sur la vie municipale. Aucune opposition n'empêche une majorité de travailler, celle-ci vote bien ce qu'elle veut. Nos électeurs n'ont pas voté pour M. Tuveri. Ils ont le droit d'être écoutés et représentés, et pas d'avoir des représentants muets ou inexistants ». Vérane Guérin donne sa définition de l'opposant : « travailler sur les dossiers, être présent, se former, s'intéresser à la vie de la commune, s'exprimer, donner son opinion, relayer les interrogations des citoyens et être digne de leurs attentes ». Et ironise : « Être dans l'opposition, ce n'est pas uniquement aller de cocktails en repas ».
« Double trahison »
Comptant déjà sur le soutien de Christian Chauvin (lire ci-dessus), elle balaye les menaces de Michel Mède, qui veut réunir les membres de liste pour prendre une décision. Et ne participera pas à cette réunion : « Après ce qu'il a fait, après cette double trahison envers l'électorat et moi-même, elle n'a pas lieu d'être ». Au contraire : « N'ayant pas souvenir de ce qu'est la caution du pseudo-leader, je peux m'en passer et continuer de travailler comme d'habitude, dans la sérénité, pour Saint-Tropez, pour l'intérêt général, dans le respect du maire, de son équipe, de mes colistiers ». Ce qu'elle qualifie de « coup de poignard » présente à ses yeux un avantage, celui de clarifier les choses. Ce qu'elle fait : « J'aime trop l'honnêteté, l'éthique, la droiture, pour regretter que nos chemins se séparent aujourd'hui. Je vais suivre le mien, la tête haute ». En direction de l'hôtel de ville ?
1. La société d'économie mixte, qui rencontre d'importantes difficultés financières, risque en outre de perdre la gestion du port (nos éditions des 25 juin et 10 juillet).
C’est devenu une habitude : lors des conseils municipaux, Vérane Guérin, conseillère municipale de l’opposition, fait entendre sa voix. A l’inverse de Michel Medde, jusqu’à présent leader de l’opposition, mais visiblement peu enclin à titiller les rangs de la majorité pour donner son avis sur des dossiers pourtant « chauds brûlants »… Le 23 juin, Vérane Guérin n’a donc pas dérogé à la règle : elle a interpellé le maire sur la situation de la Semagest, société d’économie mixte gestionnaire, entre autre, du port (notre édition du 25 juin). Une situation que l’élue juge à nouveaux très inquiétante.
« La présentation sur l’état et le devenir de la Semagest proposée par M. le maire lors du dernier conseil municipal ne peut que laisser perplexe… Tout d’abord concernant la lenteur dans la prise de décision : plus d’un an d’inaction avant de procéder à un audit, alors que la situation financière de la société d’économie mixte est réputée « tendue » ! L’explication habituelle « j’étais coupé de toute information » est toujours aussi peu crédible, M Tuvéri ayant toujours refusé de siéger en commissions et au conseil d’administration.
« Des perspectives confuses » Abordant la question du port, Vérane Guérin se dit consterné : « on apprend, en conseil municipal, que la Semagest n’a pas soumissionné à l’appel à candidature pour la gestion du port. Alors que l’imminence de cet appel était connue de tous, ni le directeur, ni le président, ni le maire ne se sont inquiétés du suivi de la procédure. Réputée déjà très endettée, elle ne peut s’offrir le luxe de cette perte. Là aussi, difficile d’avoir un point précis de la situation. Les comptes de 2008 ont été présentés avec difficulté fin juin et le budget prévisionnel de 2009 n’est même pas évoqué alors que nous sommes en juillet ! Quant aux perspectives, elles sont confuses. Malgré l’audit demandé, la vision de la situation ne s’est pas éclaircie pour l’équipe majoritaire. Le maire annonce que la Semagest a perdu sa compétence d’aménageur , mais qu’elle pourra peut-être la récupérer dans éventuellement 3 ans sans que les modalités en soient précisées.
« Une année déjà perdue… » Pour la conseillère municipale, la ville doit conserver la Semagest : « La commune détenant 83% du capital de la Semagest, en cas de dissolution, les dettes de la Semagest viendraient se surajouter à celles de la ville mettant celle-ci dans une situation de réelle difficulté. Les conséquences de la politique de la municipalité et de ses indécisions dans cette affaire sont que le programme de construction de logements envisagé initialement est différé. Plus d’un an est déjà perdu. I va falloir trouver un nouvel opérateur , mettre en attente le projet de construction de logements du Couvent pour en démarrer un sur l’ancien hôpital ou la dalle des Lices… Que vont penser les Tropéziens si les programmes de construction ne peuvent voir le jour comme promis ? Le groupe d’opposition aurait souhaité, une fois de plus, voir le maire et son équipe faire preuve de plus de rigueur et de méthode dans ce dossier. »
La société d’économie mixte ajoute à ses difficultés financière la perte de la gestion du port. Ses responsables ont tout bêtement oublié de soumissionner.
Pas de 3e bassin (ça, c’était prévu et claironné pour remporter les élections), pas de nouveaux logements avant 2012- 2013, ni au quartier du Couvent, ni sur la dalle des Lices, et encore moins les terrains de l’ancien hôpital (ça, c’était pas dans les promesses électorales), plus aucune velléité par ailleurs de se positionner en aménageur pour les projets urbanistiques des communes de la presqu’île (ça, on s’en doutait après les problèmes apparus avec les élus de La Croix-Valmer et de La Mole, pas vraiment satisfaits des prestations de la Société d’économie mixte d’aménagement et de gestion de Saint-Tropez) .
Et, cerise sur le gâteau, incroyable mais vrai, plus de gestion du port non plus puisque la SEMAGEST n’a pas fais acte de candidature pour le renouvellement de sa DSP (délégation du service public).
On croit rêver. C’est plutôt cauchemardesque. Les banquiers, constatant que la SEM va devenir une coquille vide, s’en vont voir ailleurs s’il fait meilleur, les investisseurs privés qui abondaient le capital reprennent leurs mises, bref si la SEM n’est pas encore en cessation de paiement elle en prend le chemin.
Toutes ces « bonnes nouvelles » pour l’avenir de Saint-Tropez et des Tropéziens, ne sortent pas de notre imagination vagabonde, pas plus qu’elles ne sont inspirées par la chaude amitié que nous portons au nouveau Maître de Saint-Tropez. Non. C’est Tuvérie lui-même qui l’a annoncé fin juin devant son conseil municipal. Pas plus surpris que ça les élus. Même Mède, réputé leader de l’opposition municipale (si peu d’opposition, vraiment si peu…) n’a pas moufté.
Il a fallu que Vérane Guérin (*), celle qui monte dans les sondages… et aussi au créneau, pose quelques questions pertinentes (voir ci-après) pour que le Maire consente, avec sa bienséance coutumière, à apporter quelques explications.
Merci Vérane Guérin. C’est réconfortant de voir une femme qui en a. Elle représente (électoralement parlant) pratiquement un tropézien sur deux et elle a décidé de poser les bonnes questions, parce que, dit-elle « on a le droit de savoir, ils ont le devoir de nous dire ! »
On a donc appris, à ce conseil municipal, que la Commune (actionnaire largement majoritaire de la SEMAGEST, à 83%) est totalement dans le potage. ça va mal, mais ni Pierre Restituito, Président depuis plus d’un an, ni Louis Mallet, toujours directeur (ce nous semble), bien qu’ayant été plus ou moins « placardisé », n’ont apporté la lanterne magique qui aurait permis de comprendre.
Pour le Maire, pas d’hésitation en tout cas : « tout ça c’est la faute de Couve. Il a fait que nous cacher les choses et nous donner l’illusion qu’une fois arrivés à la mairie, il suffisait de démarrer les travaux des logements tant attendus. »
Parole, on n’y avait pas pensé. C’est d’ailleurs ce que nous avait expliqué en long en large et en travers M. Mallet, qui voyait des appartements partout, pour les pauvres et pour les riches, et une montée en puissance de la SEMAGEST, appelée à de grandes missions.
Mais ça, c’était à la fin de Couve…
BAVAR, nous avons de la mémoire et des archives, c’est marqué dans le journal de l’époque.
Comme l’argent rentre moins bien (la crise plus l’absence de tout produit nouveau qui viendrait renflouer les caisses), le Maire et son équipe ont décidé de ne pas se lancer dans ce qui avait pourtant été prévu : les logements, sociaux ou à moitié sociaux…
Alors, que faire ? « Des décisions très importantes doivent être prises très rapidement – comment le Maire – notamment sur le fait d’arrêter totalement la Sem ou de poursuivre ses activités dans un autre cadre juridique et conventionnel ( ?) La poursuite d’activités pour certaines compétences qui fonctionnent est à envisager et il ne paraît pas souhaitable de liquider la société, pour plusieurs raisons : le coût élevé de l’opération – près de 4 millions – la durée des procédures – de 12 à 18 mois – la mauvaise image pour la commune, même si c’est l’héritage de l’ancienne municipalité. Et l’outil peut s’avérer utile en générant des importantes valeurs ajoutées » (??)
En conséquence, la SEMAGEST va abandonner (temporairement ?) la partie aménagement et construction ? Il va lui rester la gestion du parc des Lices, de Saint-Roch et Saint-Antoine, et des logements de la gendarmerie. Pas gras puisque l’essentiel de ses recettes provient de la gestion du port.
Laquelle sera vraisemblablement reprise en régie directe par la Commune. Pourquoi pas ?
R.J.
(*) on consultera avec intérêt le blog de l’opposition :pour-saint-tropez.com
Pour l’opposition, Vérane Guérin monte au créneau
Nous avons demandé à Madame Guérin, ses réflexions à propos de la SEM et des réponses plutôt vagues apportées par Monsieur Tuvéri… Voici ce qu’elle nous dit :
1°) On ne peut que s’étonner, pour le moins, des explications du maire concernant la situation financière de la SEMAGEST. D’abord, pourquoi a-t-il attendu plus d’un an pour demander un audit alors que l’on sait que la trésorerie de la société d’économie mixte est réputée « tendue ». Son explication habituelle « nous n’avions pas d’information » (ndlr : de la municipalité précédente) parait d’autant moins crédible que chacun sait que M. Tuvéri a toujours refusé de siéger en commission et en conseil d’administration de la SEM. S’agissant des projets de construction, dont on parle depuis des années, à ce jour aucune option n’a été prise pour concrètement planifier les dits projets : la SEMAGEST ne pouvant probablement pas être l’opérateur, aucune autre société n’est actuellement pressentie. Les logements pour les Tropéziens ne sont pas pour demain…
2°) Concernant le port ce n’est plus de l’étonnement mais de la consternation. Comment expliquer que la SEM n’ait pas soumissionné à l’appel de candidature pour la gestion du port ? La SEM est dotée d’un directeur (Louis Mallet) et d’un président (Pierre Restituito, adjoint au Maire) qui ne pouvaient ignorer l’échéance de l’appel d’offres.
Or personne, semble-t-il, ne s’en est préoccupé. En conséquence, la SEM, perdant l’exploitation du port, va perdre les 223 000 euros qu’elle en retirait au titre de sa rémunération ? Le maire dit ne pas comprendre et ne pas savoir ce qui s’est passé… Inquiétant. Quand aux comptes 2008 ils ont été présentés au Conseil avec difficulté fin juin 2009. Et le budget prévisionnel 2009 n’a même pas été évoqué alors que nous sommes en juillet !
3°) Quelles perspectives ? Malgré un audit, la situation n’est pas éclaircie, au contraire. Si la SEM perd sa compétence d’aménageur, le maire dit ne pas savoir pourquoi, et, lorsqu’il annonce qu’elle pourra peut-être la récupérer dans trois ans, il ne sait pas comment non plus. Ce qui est sûr, c’est que la SEMAGEST doit être conservée. La mairie détient 83 % du capital ; en cas de dissolution, les dettes de la société mixte viendront se surajouter à celle de la commune mettant Saint-Tropez dans une situation de réelle difficulté.
4°) Combien de temps encore le silence assourdissant durera-t-il sur cette affaire ? Qu’en pensent les Tropéziens qui risquent de payer l’addition si, comme on le murmure, l’endettement de la SEM est considérable et si les programmes de construction ne peuvent voir le jour comme prévu ?
Enfin, quand l’équipe majoritaire sortira-t-elle la tête du brouillard afin de nous présenter un plan d’action empreint de clarté et non pas des rapports vaporeux et hésitants ?
Autant de questions auxquelles, nous semble-t-il, le maire ne peut pas faire l’économie de réponses claires.
Il vous parle, vous lui parlez, vous savez ce qui se passe à la mairie. C’est ça la démocratie.
Les 46% de tropéziens qui n’ont pas voté Jean-Pierre Tuvéri vont avoir droit au chapitre.
Issue du groupe municipal minoritaire « Avenir et traditions pour Saint-Tropez » l’association « Pour Saint-Tropez » est née.
Elle est dotée d’une présidente qui a du punch : Vérane GUERIN.
Conseillère municipale, anciennement cadre dans l’industrie pharmaceutique, aujourd’hui hôtelière (Hôtel Les Palmiers), elle est assistée d’un Trésorier, Christian CHAUVIN, Conseiller municipal, polytechnicien, PDG en retraite de nombreuses sociétés à l’étranger, dont France Telecom, et d’une Secrétaire, Patricia BARASC, Conseillère municipale, diplômée d’études supérieures de communication, secrétaire.
Voilà un trio qui a des arguments pour communiquer. Et des tas de choses à dire, non seulement à la presque moitié des tropéziens qu’ils représentent au sein de l’assemblée communale, mais plus encore à la totalité de la communauté tropézienne qui a besoin, pour former son opinion, d’avoir plusieurs versions. Pas forcément, la seule autosatisfaction du bulletin d’information de la mairie.
Et pour communiquer, autant employer les moyens de l’époque : internet et le blog :
Pour-saint-tropez.com
D’entré de jeu, la présidente donne le ton :
Démocratie locale implique information et consultation.
Siégeant au conseil municipal depuis maintenant un an, il nous est apparu indispensable de vous transmettre ce que nous voyons, ce que nous pensons de la vie municipale, afin que vous puissiez compléter les informations que vous recevez par ailleurs. Dans ce but, nous allons éditer dans quelques semaines le premier numéro d’un bulletin d’information périodique. En outre, nous sommes très intéressés par vos opinions, vos commentaires. Parce que la vie locale doit se penser dans l’intérêt de tous, chacun doit pouvoir s’exprimer et être entendu.
Or, de l’avis commun, il semblerait que nous soyons bien loin de cet idéal démocratique. Ce blog est le moyen de réaliser cet échange. Nous le souhaitons positif, constructif et riche de vos observations et réflexions.
Par la mise en œuvre de ces moyens, nous espérons pouvoir donner une autre dynamique à notre Cité qui en a grand besoin et le mérite bien.
Nous espérons vous rencontrer très nombreux sur ces pages…
Le blog promet de traiter de tous les sujets : Finances- Qualité de vie – Vie économique – Urbanisme – Projets – Travaux – Gestion de la cité – Port – Journal municipal – Presse, etc…
Et comme il est interactif, le mieux est d’aller voir, et de participer, puisqu’aussi bien les élus sont là pour écouter, enregistrer, transmettre la vox populi à qui de droit.
« Nous voulons aussi montrer à la majorité municipale qu’il y a aussi des tropéziens qui souhaitent s’exprimer »rajoute Vérane Guérin. Bravo.
L'association « Pour Saint-Tropez », issue de la liste minoritaire siégeant au conseil municipal, a tout récemment ouvert un blog
Le 17 mars dernier, le groupe minoritaire « Avenir et traditions pour Saint-Tropez » portait un regard sans complaisance sur un an de mandat. Dans le cadre d'une conférence de presse ouverte aux Tropéziens dans la salle Louis-Blanc, Michel Mède ouvrait un certain nombre de dossiers. Rappelait aussi ses divergences avec le maire Jean-Pierre Tuveri sur « la vision et la manière de diriger la ville ». Epinglait au passage la convention Pajot, la vente du jardin Paul-Signac, la fragilité de la Semagest... « L'opposition doit servir les Tropéziens », concluait M. Mède au terme de la réunion.
En ouvrant un blog il y a quelques jours, l'opposition tropézienne a pris une nouvelle initiative. Son objectif : faire intervenir et réagir en ligne les Tropéziens sur des sujets divers et variés touchant leur commune.
« Une solution complémentaire »
Dirigé par l'association « Pour Saint-Tropez », présidée par Vérane Guérin, avec l'appui de deux autres conseillers municipaux, Patricia Barasc et Christian Chauvin, et dont le but est de soutenir la communication de la minorité d'opposition, le blog pour-saint-tropez.com représente selon ses concepteurs, « une solution complémentaire ».
« Les Tropéziens émettent le besoin de recevoir une information autre que celle relayée par le bulletin municipal, estime Vérane Guérin.
Par son interactivité, ce blog leur donne la parole et par la même occasion, il étoffe notre bulletin d'information. Le premier numéro est d'ailleurs en cours. Il devrait paraître avant le début de l'été.
Nous invitons les habitants de cette cité à nous contacter, à nous faire part de leurs commentaires et de leurs suggestions sur la ville et son activité ».
« Un échange riche et constructif »
L'idée de l'association étant également de faire réfléchir la municipalité. « Nous voulons leur montrer qu'en face d'eux, il y a des Tropéziens qui souhaitent s'exprimer sur l'évolution du village. Nous sommes très intéressés par leurs opinions, leurs commentaires. Parce que la vie locale doit se penser dans l'intérêt de tous, chacun doit pouvoir s'exprimer et être entendu. Or, de l'avis commun, il semblerait que nous soyons bien loin de cet idéal démocratique. Ce blog est une tribune ouverte, un lieu d'échange. Nous le souhaitons positif, constructif et riche d'observations et réflexions. »
Les échanges en ligne ont d'ailleurs commencé. « Depuis la conférence de presse du 17 mars, une étape a été franchie, souligne Vérane Guérin. Les relations avec la municipalité ne se sont pas améliorées. Nous n'avons toujours pas l'impression d'une écoute positive ».
Et la présidente de « Pour Saint-Tropez » de pointer les animations mises en place par la municipalité. « L'événementiel est inexistant. Mais nos préoccupations ne sont pas que d'ordre économique. Elles concernent aussi une vision globale de l'avenir de Saint-Tropez et notamment la politique culturelle, urbanistique et sociale ».
UNE ERREUR MATERIELLE ENTACHE LA CONVENTION SIGNEE AVEC M. PAJOT
Paru le lundi 17 novembre 2008 Dans VAR MATIN
La convention de partenariat devra faire l'objet d'une nouvelle délibération en conseil municipal. Inexistante. Le certificat de non-inscription au registre du commerce et des sociétés du tribunal de commerce, en date du 28 octobre, l'atteste : la société « Team French Spirit SA » n'est pas enregistrée.
Rien d'anormal en fait, cette dénomination « est un nom commercial, une marque déposée auprès de l'Institut national de la propriété industrielle », comme l'a confirmé récemment Marc Pajot. Or, le document sur la base duquel le conseil municipal a voté la convention de partenariat mentionne la marque « Team French Spirit ». La société de Marc Pajot, dûment enregistrée au greffe du tribunal de commerce de Saint-Tropez, depuis le 8 janvier 2008 se nomme, elle, « French Spirit SA, 33e America's Cup » et n'est pas inscrite sur ce document. A tort. Une marque. Une société : deux formes juridiques qui n'ont pas la même valeur ni la même portée. Surtout pour la signature d'un accord. Les deux dénominations proches sont, sans doute, à l'origine de cet impair. Le défi nautique dont Marc Pajot est porteur ayant fréquemment été présenté par le prisme de la marque.
L'opposition lors du conseil municipal du 23 septembre, avait pointé le manque de clarté de la convention. (édition du 25 septembre 2008). A cette occasion, la majorité avait soumis une délibération pour la signature d'une convention avec Marc Pajot dans le cadre de l'America's Cup. L'accord prévoyait la mise à disposition d'un bâtiment communal, les anciens abattoirs de l'avenue Général-Leclerc pour une durée de trois ans. En contrepartie, le navigateur s'engageait à réaliser les travaux de réhabilitation et de remise aux normes du bâtiment. Sondés dans les années 80, ces anciens abattoirs en quasi-ruine aujourd'hui, n'avaient pas été restaurés à l'époque, vu l'état des fondations sur pilotis.
L'opposition vote contre L'équipe minoritaire avait alors voté contre ce projet de partenariat, « craignant que cette société ne présente les garanties nécessaires, face à l'énorme investissement que représentait la réfection du bâtiment », justifie Vérane Guérin, élue sur la liste « Avenir et tradition pour Saint-Tropez ». Nouvelle surprise quand l'élue ne trouve « aucune trace de la société Team French Spirit », sise au 16, rue du Cépoun San Martin. Et pour cause. Devant ce vide juridique, l'opposition monte au créneau : « Nous avons demandé par écrit des explications à M. le maire ne pouvant imaginer que la municipalité ait signé une telle convention. Si cela était le cas, ce serait le signe d'une incroyable légèreté et d'un manque de rigueur avéré. Nous attendons toujours la position de la mairie car, à ce jour, notre lettre est restée sans réponse ». Ces jours-ci justement, Jean-Pierre Tuveri a clarifié la situation, rappelant l'aspect « valorisant que le défi soit lancé de Saint-Tropez ». C'est bien la marque de la société de Marc Pajot qui figure sur la convention a-t-il admis. « Il s'agit effectivement d'une erreur matérielle. Celle-ci devra être rectifiée. C'est une question de forme. Sur le fond, aucun problème. » Toujours est-il, qu'une nouvelle délibération devra être votée lors d'un prochain conseil municipal.